Le Centre Rouge (2ème partie)
Après un pot pourri de quelques sites du Centre Rouge, voici le caillou tant photographié par Peter Lik : Uluru (pour les aborigènes) et Ayers Rock pour les descendants de ceux qui les ont exterminés*. Le gros dilemme avec Uluru, c'est que c'est un endroit sacré et donc les Aborigènes préfereraient que les gros touristes en short ne l'escaladent pas. Mais en même temps, les mêmes touristes viennent juste pour ça ! En bref, on a décidé de pas monter et de faire le tour à la place, pour une fois qu'on respecte les règles...
(*Pour un livre à charge sur la "découverte" de l'Australie: Terra Nullius, de Sven Lindqvist, Ed. Les Arenes)
On a bien sur eu droit à la session de coucher de soleil ou il est absurde de voir 100 wanna-be photographes (dont moi!) prendre la même photo (c'est démocratique au moins). On va donc commencer par ca mais on remarquera à la fin de ce message que le caillou est impressionnant quelque soit l'heure de la journée et cette histoire de sunset est un peu overrated.
Donc voila, tous les gens stationnés au parking voient ca :
au tout début. Ensuite, le soleil descend, la plaine devient sombre, mais le caillou qui fait 300m reste illuminé (chouchou tu nous expliqueras pourquoi...). C'est ca LE truc d'Uluru : plaine sombre, mais caillou brillant. (En fait, je trouve que ca fait une différence trop importante de luminosité, le premier plan devenant vraiment sombre et sans intérêt; Peter Lik l'a bien compris!)
M'enfin arrive le moment ultime où l'ombre remonte le long du caillou. Cette période dure eniron 15 minutes. On peut entendre les "clics" des appareils des autres wanna-be et le trépieds photo tremblent sous l'émotion.
Une dernière et le bazar sera passé complètement dans l'ombre. Les premières voitures sortent du parking.
Maintenant, c'est fini, les rayons du soleil ont disparu, c'est la désolation. Le parking est presque vide. Tout le monde ou presque est déjà parti. Le contraste diminue.
Mais nous restons, happés par la soif de la photo nocturne à relents cosmiques:
Un peu décus en fait par la dernière photo, nous reviendrons le lendemain pour retenter l'expérience, mais beaucoup plus tard. Il fait très sombre, mais on aperçoit encore la silhouette du caillou. Pose de 4 minutes et sensibiltié max, cette partie-là du ciel
n'étant pas très dense en étoiles brillantes (par rapport à la voie Lactée, cf hier).
Pour les amateurs, voici Uluru avec un filtre infrarouge :
et le contrôle sans filtre infra rouge mais en N&B :
A vous de juger...
En résumé, Uluru au sunset c'est pas mal, mais c'est un peu DisneyLand. Il vaut mieux se trouver un petit coin tranquille dans la journée pour faire des photos de manière un peu moins frénétique.
Par exemple, Uluru qui dépasse à peine de la brousaille :
Uluru avec des reflets bruns, un peu à contre-jour :
Uluru dans une pub pour le bitume.
Encore un Uluru qui traîne, subtilement différent des autres :
Ah ! Très différent, le Uluru vu de l'autre côté du caillou (côté Sunrise !). C'est moins plissé et les bords sont moins à pic, ce qui compromet peut-être le succès de ce côté. En plus, il faut se lever à 5 heures....
Une vue partielle d'Uluru avec le bush:
Suffit ! Maintenant, la question qui vous brûle les lèvres, c'est : "Mais qu'est ce que ça donne de près ?
C'était la partie qu'on escalade (ou pas !). Une autre vue :
Mais en quoi c'est fait ?
Une sorte de roche sableuse (j ai oublié...) .
Pour finir, juste une petite série pour ne pas oublier que le massif des Olgas (Katja Tjuta en langue Abo) dans le même coin, vaut aussi le détour :
Et comme, il faut toujours terminer sur une note optimiste :
Le centre rouge, c'est fini. La prochaine fois: les photos de Fraser Island ou les marins héroiques des Whitsundays.
PS : 39 visiteurs aujourd'hui, quelle orgie !