Monday, August 27, 2007

Le Centre Rouge (2ème partie)

Après un pot pourri de quelques sites du Centre Rouge, voici le caillou tant photographié par Peter Lik : Uluru (pour les aborigènes) et Ayers Rock pour les descendants de ceux qui les ont exterminés*. Le gros dilemme avec Uluru, c'est que c'est un endroit sacré et donc les Aborigènes préfereraient que les gros touristes en short ne l'escaladent pas. Mais en même temps, les mêmes touristes viennent juste pour ça ! En bref, on a décidé de pas monter et de faire le tour à la place, pour une fois qu'on respecte les règles...

(*Pour un livre à charge sur la "découverte" de l'Australie: Terra Nullius, de Sven Lindqvist, Ed. Les Arenes)

On a bien sur eu droit à la session de coucher de soleil ou il est absurde de voir 100 wanna-be photographes (dont moi!) prendre la même photo (c'est démocratique au moins). On va donc commencer par ca mais on remarquera à la fin de ce message que le caillou est impressionnant quelque soit l'heure de la journée et cette histoire de sunset est un peu overrated.

Donc voila, tous les gens stationnés au parking voient ca :



au tout début. Ensuite, le soleil descend, la plaine devient sombre, mais le caillou qui fait 300m reste illuminé (chouchou tu nous expliqueras pourquoi...). C'est ca LE truc d'Uluru : plaine sombre, mais caillou brillant. (En fait, je trouve que ca fait une différence trop importante de luminosité, le premier plan devenant vraiment sombre et sans intérêt; Peter Lik l'a bien compris!)



M'enfin arrive le moment ultime où l'ombre remonte le long du caillou. Cette période dure eniron 15 minutes. On peut entendre les "clics" des appareils des autres wanna-be et le trépieds photo tremblent sous l'émotion.



Une dernière et le bazar sera passé complètement dans l'ombre. Les premières voitures sortent du parking.



Maintenant, c'est fini, les rayons du soleil ont disparu, c'est la désolation. Le parking est presque vide. Tout le monde ou presque est déjà parti. Le contraste diminue.



Mais nous restons, happés par la soif de la photo nocturne à relents cosmiques:



Un peu décus en fait par la dernière photo, nous reviendrons le lendemain pour retenter l'expérience, mais beaucoup plus tard. Il fait très sombre, mais on aperçoit encore la silhouette du caillou. Pose de 4 minutes et sensibiltié max, cette partie-là du ciel
n'étant pas très dense en étoiles brillantes (par rapport à la voie Lactée, cf hier).




Pour les amateurs, voici Uluru avec un filtre infrarouge :



et le contrôle sans filtre infra rouge mais en N&B :



A vous de juger...

En résumé, Uluru au sunset c'est pas mal, mais c'est un peu DisneyLand. Il vaut mieux se trouver un petit coin tranquille dans la journée pour faire des photos de manière un peu moins frénétique.

Par exemple, Uluru qui dépasse à peine de la brousaille :



Uluru avec des reflets bruns, un peu à contre-jour :




Uluru dans une pub pour le bitume.



Encore un Uluru qui traîne, subtilement différent des autres :



Ah ! Très différent, le Uluru vu de l'autre côté du caillou (côté Sunrise !). C'est moins plissé et les bords sont moins à pic, ce qui compromet peut-être le succès de ce côté. En plus, il faut se lever à 5 heures....



Une vue partielle d'Uluru avec le bush:



Suffit ! Maintenant, la question qui vous brûle les lèvres, c'est : "Mais qu'est ce que ça donne de près ?



C'était la partie qu'on escalade (ou pas !). Une autre vue :



Mais en quoi c'est fait ?



Une sorte de roche sableuse (j ai oublié...) .

Pour finir, juste une petite série pour ne pas oublier que le massif des Olgas (Katja Tjuta en langue Abo) dans le même coin, vaut aussi le détour :





Et comme, il faut toujours terminer sur une note optimiste :




Le centre rouge, c'est fini. La prochaine fois: les photos de Fraser Island ou les marins héroiques des Whitsundays.

PS : 39 visiteurs aujourd'hui, quelle orgie !

9 comments:

Estelle Mattern said...
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Estelle Mattern said...

Et voila la chaine de l'amitié en route ... Gilles, tu peux remercier Carine de m'avoir subtilement informée de ta dépression sus-mentionnée. A quand le "Gillethon" ?
Je viens donc de visiter les derniers posts, et comme tout le monde, je suis éblouie devant l'oeuvre du maitre ! Bravo ! ça donne envie de partir en vacances. Deux-trois commentaires/"critiques": évidemment l'ex-québécoise que je suis ne peux que s'extasier devant la queue de la baleine. Une grande carrière t'attend à Tadoussac, par contre, n'oublie pas les mitaines pour prendre des photos (et la tuque évidemment). J'aurais bien aimé une petite explication géologique sur le machin rouge pris 40 fois sous tous les angles (faut assumer le reportage photo). Et ya-tu des voies d'escalade là dedans, ou c'est vraiment trop sacré ?
Et la suite, c'est quoi ? Après le grand bleu, le centre rouge, y aura-t-il le vert milieu ??
Grosses bises à vous 2
Estelle

Anonymous said...

Je cite :

" C'est une sorte de roche sableuse " (ou peut-être une sorte de sable rocheux ? Gilles hésite), ça fait un peu court comme explication géologique.
Mais bon, on peut pas l'accabler, on a affaire à un artiste photographe, c'est pas comme si c'était un scientifique...

Pierre

Estelle Mattern said...

On sent bien que c'est du grès, mais j'aurais bien aimé un ptit topo là-dessus, et je me disais qu'Isa serait calée dans ce domaine là (c'est bien elle la scientifique non ??? et presque géologue de surcroit !).
Au fait, avec les photos de Gilles, tu pourrais publier un recueil grâce à ton atelier non ???
La bise, tabarnak
Estelle

Gilles & Isa said...

OK pour les ex-québecquois, voici la réponse :

"Uluṟu is composed of coarse grained sandstone, specifically a type of sandstone referred to as arkose because it contains an abundance of feldspar. It also contains a significant quantity of quartz, other silicate minerals and rock fragments. The minerals present are in similar proportions to that found in granite, which makes up much of the ranges to the south. When fresh, the rock has a grey colour, but weathering of iron-bearing minerals by the process of oxidation gives the outer surface layer of rock a red-brown rusty colour."

dixit Wikipedia.

OK ?
En résumé c'est du caillou pur sucre.

Les Olgas ressemblent plus à du grès, une sorte d'amas composite avec des vrais bouts de granite dedans.

C'est quoi cet histoire d'atelier et de recueil ?

Anonymous said...

On n'est pas plus avancé, il suffit pas de recopier Wikipédia pour dire qu'on est scientifique !
faudrait voir à analyser :
"sandstone", c'est-y plutôt de la roche sableuse ou bien du sable rocheux ? ou bien 50/50 mi-sable mi-roche ?
Mais alors du coup ca se comporte comment physiquement ? Ca coule ou ca roule ? ca vous gratouille ou ca vous chatouille ?

OK, je veux bien que le fer oxydé donne la couleur rouge.
Mais comment ça se fait que dans le même coin il y a à la fois du sandstone et du grès ? C'est-y des météorites ? ca serait ça l'explication.
Ca ouvre plus de questions que ça donne de réponses en fait.
Je comprends pas, au CNRS y sont pas bien bien curieux ...
On constate, et puis voilà tout. On cherche pas d'explications.

Et puis il y a aucun pourcentage des minéraux qui composent ce sandstone bien mystérieux, rien. C'est vraiment de l'apeuprais !

Quant à mon atelier clandestin, il y a confusion, je n'ai pas été assez précis moi non plus : dans mon sous-sol, on fait pas vraiment dans l'édition mais plutôt dans le prêt-à-porter, si tu veux.

Pierre

Estelle Mattern said...

Bah ... du prêt-à-porter au papier, c'est pas bien loin ... faque t'as qu'à les faire faire une reconversion pour pouvoir publier le recueil !

pis je voulais pas semer la pagaille géologique moi ! juste savoir ce que ces tas de grès rouges fichaient planter au milieu de la plaine ... après, savoir si ya des feldspaths riches en Mn ou Fe, on s'en cââlisse un peu non ? ('scusez l'expression, mais je pratique mon québécois de peur de le perdre !).

Faque, je vous laisse spéculer sur ce que vous voulez.
Stl

Anonymous said...

Francois Feldspath,
ca faisait bien longtemps que j'en avais plus entendu parler, merci Estelle de le déterrer pour nous !
''Les valses de Vienne", tout ça.

Il faut bien occuper les chercheurs CNRS avec quelques questions quand même... C'est nous qui paye !

Pour mon atelier, je revends les machines à coudre pour acheter des rotatives, c'est décidé ..


Pierre,
Le Sentier du 17eme.

Isis said...

Ca bosse dur dites moi ! Apres on dit les profs tout ca, mais faut pas s'etonner ;-) !

Rapport a la geologie, d'apres ce dont je me souviens, Uluru ca ressemble clairement a du sandstone (petits grain de sable tout comprimes qui gratent...) alors que les Olgas c'est du bon gres bien de chez nous, avec des gros bouts dedans... Bizarre que justement, ca se retrouve a 50km d'ecart. En meme temps, vu que le reste c'est tout du sable, des qu'il y a un truc dur, ca doit rester plus longtemps... Ceci dit, Uluru y'en a plus pour longtemps, parce que ca s'ecroule pas mal en fait...

Pour Estelle, y'a un chemin qui monte avec une chaine et tout et tout. Sauf que les aborigenes veulent pas, mais ils ont pas le droit d'interdire la montee car sinon le gouvernement australien leur reprend la concesion. Un peu vicieux comme truc...

Sinon, c'etait bien cool comme vacances, et ca donne pas trop envie de recommencer a bosser. Et vous la rentree, ca se prepare bien ?

Bises, Isa.

PS: merci pour le quebecquois Estelle, ca nous manque a nous aussi... Plus personne a visiter maintenant !